Archives départementales d'Eure-et-Loir

Les différents modes d'attaques aériennes

Les pertes humaines

Les bombardements, de jour ou de nuit, peuvent être le fait de grosses formations d'avions ou d'appareils isolés. La durée moyenne des raids est de quinze minutes. Les projectiles tombent fréquemment dans une zone de 400 à 600 mètres de part et d'autre des objectifs, parfois plus encore, engendrant de nombreux dommages humains et matériels.

De jour, on évoque généralement deux modes de bombardement qui durent de cinq à vingt minutes en moyenne :

  • À haute altitude par des formations massives: 18 à 90 appareils groupés par six, douze ou dix-huit, en vol horizontal, les groupes larguant simultanément leur chargement en un seul passage ;
  • En semi-piqué : par des patrouilles de trois ou quatre appareils, isolées ou groupées en pelotons de deux à trois patrouilles.

Les projectiles les plus couramment utilisés sont des bombes de 250, 500 et 1000 LBS (livres d'explosif). Les calibres sont parfois plus importants lorsqu'il s'agit de neutraliser les ouvrages d'art. Les agents de la défense passive constatent la présence de bâtonnets incendiaires (à Chartres le 1er août 1944) et également d'engins à retardement.

En plus des bombardements, les chasseurs et chasseurs-bombardiers alliés mitraillent certains objectifs stratégiques : postes de défense anti-aérienne et convois militaires allemands. Les objectifs sont parfois surprenants, le camp de séjour surveillé de Voves est ainsi mitraillé par des chasseurs américains le 17 mars 1944, et plusieurs gendarmes et internés sont blessés. Malgré les dépositions des gendarmes du camp, les sources n'expliquent pas si l'origine du mitraillage provient d'un combat aérien à basse altitude ou si les pilotes américains ont pris le mirador pour cible, pensant qu'il pouvait contenir un poste de défense anti-aérienne.

Les impacts des balles sont figurés sur ces deux illustrations.

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