Archives départementales d'Eure-et-Loir

Cachet représentant un héron, 1780

Cachet représentant un héron, 1780

FR AD 28 / 15 J 68
Papier, feuillet double 24 x 18 cm
Cachet de cire rouge (diamètre : 3 cm environ ; dimension de l'empreinte : 21 x 18 mm)

 

La lettre

Au XVIIIe siècle, la rédaction et l'expédition d'une lettre exigent des gestes aujourd'hui oubliés.

Le papier à lettres se présente alors sous la forme d'une feuille double, soit quatre pages. La lettre elle-même est rédigée sur les trois premières pages, tandis que la quatrième, c'est-à-dire le dos du second feuillet, est réservée à l'adresse.

Après la rédaction de sa lettre, l'expéditeur doit plier celle-ci soigneusement en six, de telle sorte qu'une partie de la quatrième page, sur laquelle il n'a encore rien écrit, reste seule visible. Il y porte alors le nom et l'adresse du destinataire.

Pour éviter que sa correspondance ne soit ouverte, il lui faut poser sur la face opposée à celle qui porte l'adresse un cachet de cire, placé de telle sorte que l'on ne puisse ouvrir la lettre sans briser le cachet, ce que l'on appelle alors, au sens propre du mot, "décacheter" une lettre.

L'intégrité du cachet garantit au destinataire que la lettre qu'il reçoit n'a pas été ouverte.

L'exemple présenté ici illustre cette façon de faire.

Après la rédaction de la lettre, la feuille double pliée en six ne mesure plus que 12 x 7,5 cm, c'est-à-dire tout juste la place suffisante pour rédiger l'adresse !

C'est au XIXe siècle que se généralise l'utilisation d'enveloppes toutes préparées, dans lesquelles il suffit de glisser sa lettre.

 

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