Archives départementales d'Eure-et-Loir

La vie quotidienne sous l'Occupation

Les difficultés rencontrées par les Euréliens dans leur vie quotidienne dépassaient largement la seule question de l’alimentation. L’approvisionnement en charbon fut également un sujet d’inquiétude majeur pour la population et fit lui aussi l’objet de restrictions et de rationnements, tandis que le gaz et l’électricité fonctionnaient par intermittence ou étaient produits en moindre quantité. S’éclairer et se chauffer devinrent ainsi de réelles préoccupations pour la population, notamment à l’approche de l’hiver 1940-1941. L’essence manquait cruellement et fit l’objet de réquisitions pour faire tourner en priorité les véhicules allemands puis, dans un second temps, les véhicules français dédiés à un usage restreint, ce qui ne fut pas sans conséquences (effets sur le ravitaillement et, plus généralement, l’activité économique, possibilités de déplacement des médecins très limitées...). Les trains furent réquisitionnés et fonctionnèrent de manière aléatoire pour le transport des voyageurs, autant du fait des réquisitions que des destructions d’infrastructures lors des bombardements ou des combats de juin 1940. La bicyclette devint alors le moyen de locomotion privilégié de la population civile. Les déplacements restaient cependant limités dans la mesure où des laissez-passer et des autorisations de circuler étaient requis pour tout trajet d’une certaine distance, et les communications complexes du fait de l’interruption des liaisons téléphoniques et télégraphiques jusqu’en septembre 1940, de la mobilisation du réseau au profit de l’occupant allemand et des restrictions d’envoi du courrier entre la zone libre et la zone occupée. 

Légende des illustrations : 

  • Circulaire règlementant l’usage des carburants, 24 août 1940 [reproduction partielle]. – Arch. dép. Eure-et-Loir, 1 W 1. 
  • Un exemple de véhicule à gazogène présenté dans la Dépêche d’Eure-et-Loir, octobre 1940. – Arch. dép. Eure-et-Loir, PER 40. 
  • Laissez-passer octroyé à M. Doublet pour se rendre à Lèves, 1940. – Coll. part. 
  • Destruction du pont de Marboué, 1940. – Arch. dép. Eure-et-Loir, 5 Num 46 7 (fonds Association des Amis de Bonneval).  
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