Archives départementales d'Eure-et-Loir

La mise en place de l'Occupation

La zone occupée vit rapidement se mettre en place l’administration allemande. A Paris coexistaient une ambassade d’Allemagne, dirigée par Otto Abetz, ainsi que le haut commandement militaire en France, dont dépendait toute l’organisation sur le terrain : à l’échelon départemental, l’Allemagne nazie était représentée par la Feldkommandantur, regroupées en régions sous la houlette d’une Oberfeldkommandantur et chapeautant elles-mêmes un réseau de Kreis- (au niveau de l’arrondissement) et d’Ortskommandanturen, au niveau le plus fin. En Eure-et-Loir, la Feldkommandantur 751, dirigée par le major von Gültlingen, fut installée à Chartres, boulevard Chasles, et s’imposa rapidement comme l’interlocutrice incontournable de la préfecture. 

La convention d’armistice remettait temporairement, en attente de la signature d’un traité de paix, la gestion des prisonniers de guerre aux autorités allemandes. Les différents camps d’internement de soldats français implantés dans le département (Voves, Morancez, Lucé, Châteaudun, Maintenon, Illiers) virent leur population s’accroître pendant l’année 1940, passant d’environ 600 détenus à la fin de l’été 1940 à plus de 2400 personnes au mois de novembre. Des aménagements furent possibles au cas par cas (mises en congé de captivité, libération pour les membres de certaines professions...) et un important réseau d’œuvres sociales fut mis en place pour améliorer le quotidien des prisonniers de guerre français par l’intermédiaire de la Croix Rouge. 

Légende des illustrations : 

  • Défilé des troupes allemandes à Maintenon, s.d. – Arch. dép. Eure-et-Loir, 5 Num 15 25. 
  • Entrée du camp de Voves, 1941. – Arch. dép. Eure-et-Loir, 106 W 2. 
  • Jean Moulin et le major Von Gültlingen, 1940. – Ville de Chartres, Musée des Beaux-Arts. 
  • La Feldkommandantur à Chartres, boulevard Chasles, 1940. – Ville de Chartres, Médiathèque l’Apostrophe. 
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